Peuples Premiers
Depuis 1992, date d’une rencontre marquante avec la culture amérindienne, je n’ai eu de cesse de l’explorer afin de mieux la comprendre, et d’en faire voir la beauté et la richesse à mes contemporains, via des documentaires, un webdoc, les réseaux sociaux…
J’ai créé l’association Plumes et Regards pour aider à faire connaitre les combats des peuples autochtones, par leurs voix qui clament haut et fort: « Si personne ne se bat pour préserver notre terre-mère, qui donc va le faire ? »
Je retrouve au sein des communautés amérindiennes des valeurs qui me sont familières car appartenant aussi à la culture vietnamienne, côtoyée via mon grand-père maternel : respect des anciens et de leurs savoirs, entraide communautaire, lien à la nature.
Des Indiens Comme Nous
Documentaire, 55′-2010 – Prod.Camera Lucida & Vosges TV
Diffusion France: Planet+ / Diffusion USA: PBS/(56′-2013)
Un groupe de français passionnés de culture amérindienne va à la rencontre des « vrais indiens » dans l’Ouest Américain d’aujourd’hui. Un périple riche en émotions dans les lieux historiques de l’Amérique indienne et qui réserve de belles surprises de part et d’autre.
Synopsis - Des indiens comme nous
SYNOPSIS:
Costumés en indiens, chantant et dansant comme des indiens, on pourrait les prendre pour une authentique tribu amérindienne. Pourtant, Alain, Pascal, Patrick, Claudine et les autres sont français de souche. La culture indienne est leur passion. Une passion sincère et intense qu’ils ont cultivée dans les livres ou les films car ils n’ont encore jamais mis les pieds aux Etats Unis.
Cette année, après une de leurs animations ardennaises particulièrement réussie, ils ont pris la résolution d’aller au bout de leur rêve. En juillet, il vont traverser l’Atlantique pour rencontrer de « vrais indiens ».
En camping-car, ils vont effectuer un périple de quelques semaines sur la route des réserves indiennes et des Powwows (grands rassemblements festifs indiens), du Colorado au Dakota du Nord, en passant par le Wyoming. Ce road-movie suit leur aventure.
La rencontre d’un “rêve d’indien” français, alimenté par les souvenirs d’enfance, avec une réalité amérindienne moderne engendre une suite d’échanges et de réflexions autour de l’indianité et de ses différentes formes d’expressions.
Qui des indiens ou des français sera le plus touché par cette improbable rencontre ?
Fiche info - Des Indiens Comme Nous
Équipe technique :
Réalisation : Sylvie JACQUEMIN
Production : Sylvie GAUTIER (CAMERA LUCIDA PRODUCTIONS, PARIS)
Image et Son : Sylvie JACQUEMIN
Montage : Sylvie DEMAINE
Musiques de : Lorin HART, Cody BLACKBIRD, Shanan MARTINEAU, Randy WOOD.
Avec la participation de :
L’association SAVY WESTERN
L’association EQUIS’CAD
Dennis YELLOW THUNDER
Perry & Lloydell “Suzy” MESTETH
Steve DRIVER & Aurelia WILSON
Nora OLDMAN
Marie & Richard SCOTT
Diffusion & récompenses
Ce film documentaire a obtenu de nombreux prix et sélections dans des festivals internationaux, particulièrement des festivals ethnologiques (http://www.indianslikeus.com/index.php/fr/festivals-fr)
Il est diffusé depuis Novembre 2013 sur le réseau de la télévision publique américaine (PBS) dans sa version US (56′)
Il a été diffusé sur Planète+ (été 2011) et Vosges TV (été 2010) (co-producteur avec Camera Lucida Productions)
Contacts distribution: Sylvie Jacquemin (06 62 78 06 23/ sylviej@mac.com)
Projections
Le film est disponible pour les écoles, les médiathèques, les associations, etc. pour des projections-débats.
Possibilité de débats en skype pour les projections lointaines.
Site Web dédié : http://www.indianslikeus.com/
Red Apple Inside Out : Un Blanc au Coeur Rouge
Documentaire, 56′ – 2004 – prod. SJ & Envision (USA)
Un été sur la route des Powwows aux Etats-Unis avec une famille amérindienne atypique; avec l’aide de ses filles, LaVan Martineau, un blanc adopté dans son enfance par la tribu Païute, tente de sauvegarder les traces d’une culture fragile, qu’il a choisi d’incarner.
Synopsis - Red Apple Inside Out : Un Blanc au Coeur Rouge
Élevé dans une tribu indienne païute après la mort de son père, LaVan a développé un profond respect pour sa famille d’adoption et a dédié toute sa vie à préserver la culture indienne.
Entièrement autodidacte et avec ses moyens personnels modestes, il a consacré quarante années de sa vie à rassembler plus de 20 000 photos et dessins de pétroglyphes (2) indiens d’Amérique du Nord et a écrit plusieurs livres sur leur déchiffrage. Marié deux fois à des Indiennes, il a élevé ses cinq filles dans la tradition Païute. Nous accompagnons la famille dans ses déplacements d’une réserve indienne à l’autre dans tous les États-Unis. Ils rencontrent d’autres tribus, montent et démontent inlassablement leur immense tipi, collectent de précieuses informations auprès des anciens des tribus, et consignent précieusement tous ces savoirs qui définissent et caractérisent les tribus indiennes.
Nous accompagnons LaVan et ses filles dans ce qui allait être sa dernière route des Powwows (3) , en alternant l’intimité et le rythme tranquille du voyage avec la frénésie et le spectacle saisissant des Powwows. Alors que les spectateurs partagent la vie de LaVan, nous découvrons la vie des membres de sa famille proche et étendue ainsi que celle des autres participants du Powwow. Le film dévoile les nombreux paradoxes et contradictions autour d’une question essentielle, celle de « l’Indianité »(l’identité culturelle indienne). Aujourd’hui, pour être reconnu comme Indien par le gouvernement fédéral, il ne faut prouver qu’un quart d’ascendance indienne, quelquefois moins. Les tribus indiennes sont profondément métissées entre elles, mais aussi avec les descendants des Européens et des Africains. De plus en plus de personnes se réclament d’une ascendance indienne aujourd’hui.
Alors que le spectateur découvre le monde complexe de l’Indianité, nous comprenons que les Indiens ou plutôt comme le dit la nouvelle génération, les « Autochtones » ont encore de nombreux combats à mener pour pouvoir survivre et préserver leur identité menacée. LaVan est fortement impliqué dans cette bataille. Lui et ses filles sont devenus des familiers des Powwows, où ils encouragent d’autres Indiens à faire vivre et à préserver leurs précieuses traditions. Il représente la lutte de la génération d’aujourd’hui, à la fois précurseur et gardien des traditions et il incarne tout cela par ses messages et l’œuvre de sa vie.
Le film « Red Apple Inside Out » (un blanc au cœur rouge) présente une nouvelle définition de l’Indianité, et démontre que l’appartenance n’est pas seulement une question de race ou d’apparence extérieure, mais plutôt d’éducation, de culture et plus que tout, de Cœur.
(1) Red Apple (Pomme Rouge) : surnom donné dans les réserves indiennes aux amérindiens ayant perdu leur culture d’origine : Comme une pomme, ils sont considérés comme « rouges » à l’extérieur et « blancs » à l’intérieur.
(2) : Pétroglyphes : Symboles indiens anciens gravés dans la pierre, relatant souvent des récits guerriers.
(3) : Powwow : Chaque été en Amérique du Nord, les Powwows sont les lieux de rassemblement de nombreux clans et tribus indiennes. Pendant trois jours, ils s’affrontent lors de concours de chants et de danses impressionnants, au rythme des tambours. Ces rencontres sont la transposition moderne de cérémonies traditionnelles, sociales et religieuses. Depuis environ quarante ans, la route des Powwows est apparue sur la carte de la nation américaine, et elle attire chaque année un nombre croissant de participants habillés de tenues de plus en plus sophistiquées et colorées.
Fiche info - Red Apple Inside Out: un Blanc au Coeur Rouge
Équipe technique
Réalisation et images : Sylvie Jacquemin
Montage : Sylvie Demaine et Sylvie Jacquemin
Musique: Benoît Jarlan
Auto-production & Co-production US : Envision, Florida, USA (Alana Rothlein)
Filmé aux Etats-Unis en été 1998
Format : Mini DV PAL
En savoir plus
Site de Shanan sur son père LaVan Martineau : http://www.lavanmartineau.com/books
7 ‘ d’extraits sur le thème du tambour (avec Randy Wood, ex Northern Cree Drum Group):
Une Femme Paiute
Projet Documentaire, 45′ (en développement)
Shanan, indienne Païute du sud de l’Utah se bat pour la survie de sa culture et les droits bafoués de sa tribu. Quand les terres sacrées et historiques de la Vallée Anasazi sont menacées par des promoteurs immobiliers, elle décide à l’occasion de son mariage, d’y ressusciter une cérémonie traditionnelle Païute, pour sa famille, ses amis et sa tribu . Elle veut transmettre aux enfants Païutes, l’espoir, la volonté, et le courage de résister.
Synopsis - Shanan, Femme Paiute
POURQUOI JE VEUX FAIRE CE FILM:
J’ai toujours été touchée par les histoires d’identité menacée, de défense de sa culture, et des lieux pour la pratiquer.
Influencée tant par mon ascendance vietnamienne que par mes origines ardennaise, j’ai développé le goût d’une certaine résistance et un sentiment de révolte envers toute forme d’injustice. Mon grand-père vietnamien Henri Vo Van Thong était juriste, mon arrière grand-père Paulin Jacquemin fut abattu en pleine action de résistance.
Les ardennes, où je vis, restent marquées par le souvenir de l’occupation.
Le vietnam, où je suis allée, subit toujours les conséquences de l’occupation américaine.
Lorsqu’en 1992 j’ai vu pour la première fois un powwow indien, avec la force des chants et des tambours, j’ai ressenti une envie impérieuse et urgente de partager cette énergie.
J’ai pensé: les indiens se révoltent, ils vont se battre pour leurs droits !!! C’était galvanisant. Et effectivement, ces powwows modernes redonnent aux amérindiens du courage et de la foi en l’avenir de leur peuple.
Depuis ce moment, je n’ai cessé d’apprendre et d’oeuvrer à faire connaitre la situation des indiens d’Amérique. Avec certains, j’ai pu au fil des années tisser des liens solides d’amitié et de collaboration professionnelle.
Ainsi c’est ma rencontre avec la famille Martineau en 1998, qui m’a ouvert la voie vers une connaissance de la culture indienne de l’intérieur, par opposition à une connaissance purement anthropologique ou livresque.
Après avoir reccueilli dans un premier film, l’histoire de LaVan Martineau et de son travail de préservation de la culture paiute, il m’a semblé naturel de poursuivre l’aventure avec ses filles, et particulièrement avec Shanan, la plus frondeuse et engagée politiquement.
Shanandoah, signifie “fille des étoiles” en paiute, et il est possible qu’en lui donnant ce nom, son père l’ait prédestinée à laisser sa trace dans l’histoire des indiens paiutes.
Je suis donc venue filmer le mariage traditionnel de Shanan sur les lieux sacrés de la magnifique vallée Anasazi, dont les nombreux pétroglyphes témoignent encore d’une riche histoire indienne: l’esprit de son père LaVan planait sur vallée..
Et tandis que derrière le tipi de la cérémonie, passaient et repassaient des camions remplis de divers déchets de contruction, j’ai ressenti de la révolte. J’ai ressenti l’impuissance de cette petite communauté paiute, face à cette répétition de l’histoire.
C’est pourquoi, dans ce film, je veux montrer la résistance d’une femme paiute qui se bat quotidiennement pour défendre sa culture, et ses valeurs, pour préserver les terres de sa communauté, pour faire respecter les droits de sa tribu, pour faire respecter une nature dont elle fait partie tout simplement.
C’est ma façon de contribuer à cet acte de résistance, en lui donnant une visibilité la plus large possible, de façon non seulement à rallier des aides et des soutiens, mais aussi parce que, qu’elle gagne ou non tous ses combats, ce film laissera une trace de son histoire qui pourra inspirer les générations futures, autant que ses contemporains.
Sylvie (Vâng) Jacquemin
Fiche info - Shanan, Femme Paiute
Équipe technique
Réalisation : Sylvie V. Jacquemin
Images : Sylvie V. Jacquemin
Projet en développement.
Ce projet documentaire a obtenu une aide à l’écriture de la région Champagne-Ardenne.
En savoir plus
Website de Shanan sur le travail de son père LaVan Martineau : http:// www.lavanmartineau.com/
Website sur les Paiutes: http:// www.utahpaiutes.org/
Un Powwow…In France
Projet Documentaire, 52′ et webdoc (en développement)
Depuis 2008, la commune d’Ornans a accueilli un évènement d’été original, organisé par l’association franco-suisse 4-WINDS : 50 indiens de diverses tribus amérindiennes sont invitées à tenir un authentique Powwow amérindien. Au-delà du show coloré, la ville devient le lieu de riches échanges interculturels et débats environnementaux entre les autochtones d’Amérique et ceux de Franche-Comté.
Fiche technique - Un Powwwow...In France
Équipe technique :
Réalisation : Sylvie V.Jacquemin
Images: Sylvie V.Jacquemin
Montage:Sylvie Demaine
Photographie additionnelle: Philippe Granados, Lise Delahaut, Thomas Mansuy
Production: Association Plumes et Regards & TBA
Etat du projet : en développement
Tournage envisagé – été 2018
En savoir plus - Un Powwow...in France
Plumes et Regards (association loi 1901)
Suite à ma rencontre à Ornans, avec le jeune cinéaste en herbe Damon John Little, j’ai créé une association d’entr’aide aux jeunes cinéastes autochtones:
« Plumes et Regards » est une association qui a pour objet l’écriture, la réalisation, la production, la promotion et la diffusion de documentaires solidaires (films et œuvres multimédia) sur les enjeux des combats des amérindiens et des peuples autochtones pour leur existence : sauvegarde culturelle, linguistique, et identitaire, protection de l’environnement, maîtrise foncière, développement durable, etc. Elle apporte son soutien aux jeunes auteurs, artistes et créateurs amérindiens et autochtones par le développement de projets en partenariat (regards croisés, projets inter-culturels), l’accueil de jeunes auteurs, artistes et créateurs en résidence et le transfert de compétences.
La Maison de Docteur Dieu
Projet Documentaire, 90’/52′ (en développement)
Tandis qu’au Vietnam, un grand nombre d’enfants naissent difformes et handicapés suite aux effets de l’Agent Orange*, une femme médecin vietnamienne en retraite, Madame Nguyen Ngoc Dieu, Docteur Dieu, transforme sa maison en centre de rééducation pilote, où enfants et parents retrouvent un peu d’espoir.
Synopsis - La Maison du Dr Dieu
Vietnam » plus de 45 ans après la fin du conflit : elle a transformé sa maison en centre de rééducation pour les enfants nés handicapés suite à l’exposition de leurs parents et grands-parents à l’Agent Orange*. En effet, les dioxines contenues dans cet herbicide provoquent des mutations génétiques se transmettant aux générations suivantes.
Depuis 20 ans Mme Dieu a développé des protocoles uniques et efficaces pour soigner et donner un peu d’autonomie à ces enfants très marginalisés par leurs handicaps. Sa renommée lui attire de plus en plus de demandes, d’autant que le nombre de victimes de l’AO, avec une 4è génération d’enfants, est loin de décroitre.
Mais à 80 ans, elle s’inquiète : qui va prendre le relais quand elle sera partie ? Elle souhaite oeuvrer urgemment pour pérenniser son action.
Agent Orange*: C’est le nom d’un défoliant, qui contient de la dioxine. Un produit chimique, particulièrement toxique, que l’armée américaine a utilisé lors de la guerre menée contre le Vietnam entre 1961 et 1971 pour empêcher les soldats vietnamiens de se cacher dans les forêts et pour détruire les récoltes.
Selon l’Association vietnamienne pour les Victimes de l’agent orange (la VAVA), 4,8 millions de personnes ont été exposées aux herbicides/défoliants qui ont fait 3 millions de victimes dont au moins 150.000 enfants. Les personnes atteintes souffrent de maladies de la peau et de nombreux cancers des organes et des systèmes nerveux, respiratoire et circulatoire. Elles sont désormais recensées dans l’ensemble du pays.
Vie du projet - La maison du Dr Dieu
Stage vidéo aux victimes sourdes de Nha Trang
Formation à la vidéo (en attente de financements)
Lorsque j’ai visité et filmé le Centre de Rééducation pour Enfants Handicapés de Nha Trang, Vietnam, pour l’association française Orange Fleur d’Espoir, j’ai proposé de partager ma connaissance de l’outil vidéo avec les adolescents sourds-muets de cette institution. Le personnel a émis le souhait d’être formé aussi.